Centre médico-social Basile Moreau

Basile Moreau

Basile Moreau

1799

Né en 1799 à Laigné-en-Belin, Basile Moreau était le neuvième d’une famille de quatorze enfants. Ses parents étaient cultiva­teurs. Le curé de Laigné-en-Belin discerna très tôt chez le jeune garçon les signes d’une vocation particulière et il encouragea ses parents à lui faire entreprendre les études qui le mèneraient à la prêtrise. Après le collège, Basile Moreau entre au sémi­naire du Mans. Il est ordonné prêtre en 1821, à l’âge de 22 ans. L’évêque du Mans l’envoie à Paris parfaire sa formation en théologie chez les Sulpiciens et s’imprégner de leur spiritualité. Revenu au Mans en 1823, il est nommé professeur au séminaire. Durant treize années, il y enseignera successivement la philosophie, le dogme et l’écriture sainte.

Tout en remplissant sa tâche de formateur, le jeune prêtre, de nature active et entre­prenante, cherche à répondre à divers besoins pastoraux. En 1835, à la demande de M. Bouvier, il organise un groupe de prêtres auxiliaires pour prêcher des mis­sions et des retraites dans les paroisses. La même année, son évêque, lui confie la direction de la communauté des Frères de Saint-Joseph, fondée en 1820 par le curé de Ruillé-sur-Loir, Jacques Dujarié. Dans le but d’assurer une col­laboration permanente entre les deux groupes, Basile Moreau les réunit, en 1837, en une seule communauté et leur donne la mission d’éduquer la jeunesse et d’évangéliser les campagnes. Pour les services intérieurs, de la communauté et du pensionnat, il engage quelques femmes, les premières sœurs. Il propose à toutes et à tous les vœux de religion, qu’il prononcera lui-même le 15 août 1840. L’association Sainte-Croix (du nom de la commune où elle est implantée) est née.

1841

En 1841, la venue de Léocadie Gascoin assure une base solide à la communauté de religieuses, les Marianites de Sainte-Croix. En 1857, le pape Pie IX approuve officiellement la congrégation de Sainte-Croix, du moins celle des prêtres Salvatoristes et des Frères Joséphites, car la congrégation des Marianites de Sainte-Croix ne recevra l’approbation romaine que dix ans plus tard. La petite congrégation connaît une croissance rapide car le père Moreau n’hésite pas à ré­pondre aux demandes qui lui parviennent de partout. Il envoie ses missionnaires en Algé­rie (1840), aux États-Unis (1841), au Canada (1847), au Bengale oriental (1852).Aujourd’hui, les quelques mille membres de Sainte-Croix se trouvent sur cinq continents et dans vingt pays.

1855

Dès 1855 commence une douloureuse période pour le fondateur. Dissensions à l’intérieur de la congrégation, graves déboires financiers, accu­sations de mauvaises administrations, l’amè­nent à offrir sa démission de supérieur général au chapitre général. L’annonce de son acceptation par le pape lui parvient le 14 juin 1866, jour de sa fête. Le père Moreau se retire, avec deux de ses sœurs, dans une petite maison à côté de l’Institution de Sainte-Croix. Sans amertume ni haine, et pardonnant à tous, il passe ses dernières années à donner des prédications dans les paroisses du Mans et des envi­rons. Il tombe malade en janvier 1873 et meurt vingt jours plus tard. le père Moreau est inhumé dans le cimetière de la communauté. Ce n’est que vingt ans après sa mort que les supérieurs généraux cherchèrent à ranimer la vénération de Basile Moreau et à susciter une dévotion à sa mémoire.

MIRACLE

En 1948, une dame canadienne du nom de Laurette Comtois, résidant à Montréal et souffrant de pleurésie, aurait été guérie par l’intercession du père Moreau.
Après avoir donné naissance prématurément à un bébé mort-né le 1er juin 1948, elle manifesta des symptômes de toux sèche, de fièvre et de douleur au côté gauche du thorax. Après un diagnostic de pleurésie au poumon gauche, la malade reçut les soins nécessaires pour son cas ; cependant sa condition empira. Le 18 du même mois de juin, il fut décidé de pratiquer une thoracentèse. Dans l’intervalle, les religieuses et les novices de la congrégation de Sainte-Croix, la patiente elle-même, son père et d’autres personnes commencèrent à demander l’assistance divine, par l’intercession du serviteur de Dieu, Basile Moreau. Une relique du père Moreau fut appliquée dans le dos de Laurette Comtois. Dans la nuit du 17 au 18 du même mois, la malade recouvra complètement la santé ; le fluide pleural se résorba rendant la thoracentèse inutile et la fièvre disparut ainsi que toutes les autres infections reliées à sa maladie. Ainsi, cette femme fut déclarée complètement guérie de manière plus rapide que normale.

BÉATIFICATION

Basile Moreau est déclaré vénérable par le pape Jean-Paul II le 12 avril 2003. Le décret validant un miracle attribué à son intercession ayant été promulgué le 28 avril 2006, il est béatifié le 15 septembre 2007 au Mans dans la salle Antarès par le cardinal José Saraiva Martins au nom du Pape Benoît XVI.